Si la peinture a longtemps été associée à des notions telles que la permanence ou la maîtrise, elle excelle aussi à s’accommoder de l’accidentel, du temporaire, ou de l’instable. L’exposition présentée ici focalise sur la production même de l’œuvre picturale : les déterminismes des matériaux, les coïncidences et les compositions temporaires semblent ainsi s’ériger en principes de construction. Les diverses tractations, les processus de décisions et de renoncements, les allées et venues entre lâcher-prise et contrôle indiqueraient alors que l’intention, en peinture, pourrait n’être qu’une première étape vers la prise de pouvoir par l'œuvre elle-même.
Jason Gubbiotti (*1975, USA) vit et travaille à Fribourg.
Alex Hubbard (*1975, USA) vit et travaille à New York.
Erik Lindman (*1985, USA) vit et travaille à New York.
Edit Oderbolz (*1966, CH) vit et travaille à Bâle.
Analia Saban (*1980, AR) vit et travaille à Los Angeles.
Corinne Charpentier, directrice et curatrice de l'exposition :
« L'exposition Pour une grammaire du hasard invite le visiteur à une réflexion sur les contraintes, la prise de décision, les choix qu'opèrent les artistes, et quelle part est laissée au hasard ou aux accidents. C'est la notion même d'auteur qui est ici un peu contrariée, avec des postures souvent anti-héroïques, qui visent à laisser l'œuvre s'affranchir en quelque sorte. C'est aussi une exposition où se lisent bon nombre de gestes et de rythmes, qui donnent une certaine musicalité à l'exposition. »