Association d’art de Winterthur

18 janvier 2014 – 21 avril 2014

Au cours des dernières années, Gerhard Richter a élaboré plusieurs œuvres d’un nouveau genre, lesquelles sont à présent réunies pour la première fois dans une exposition de musée conçue avec l’artiste – des images faites de rayures (« Strips »), de grandes images laquées derrière du verre, ainsi que des sculptures en verre de grandes dimensions. Les deux sculptures – qui remplissent l’espace où elles sont exposées – évoquent la transparence et le mirage, la réalité et l’apparence. Ce n’est pas un hasard si sa sculpture la plus récente, avec ses panneaux de verre qui s’emboîtent les uns dans les autres, évoque le célèbre tableau Das Eismeer (La Mer de glace) de Caspar David Friedrich, et souligne ainsi, une fois encore, l’inclination de Richter pour la tradition romantique allemande.

18 janvier 2014 – 27 juillet 2014

En 1999, la rétrospective de dessins et aquarelles de Gerhard Richter conçue par le Kunstmuseum Winterthur, a voyagé pour être exposée dans différents musées d’Europe. Conjointement aux préparations pour une rétrospective conçue en 1999, une collection d’œuvres sur papier de Richter fut élaborée, et elle est exposée pour la première fois dans son intégralité à Winterthur – à côté de quelques importantes nouveautés. La collection de Winterthur regroupe des dessins allant des années 1960 jusqu’à 1999, des aquarelles et des peintures à l’huile réalisées sur papier ou sur photographies. Récemment, cette collection a été amplifiée par l’ajout des cycles Elbe et November, respectivement un travail de jeunesse et une œuvre récente – lesquels correspondent l’un avec l’autre de manière surprenante.? Viennent aussi s’y ajouter deux Strips exécutés sur papier, remplaçant désormais les œuvres réalisées à la main et continuant ainsi le groupe d’œuvres de façon cohérente.

Wie aus dem Gesicht geschnitten – Bustes sculptés de la collection

6 mai 2014 – 26 octobre 2014

Réaliser le portrait d’une personne fait partie des exercices les plus anciens des beaux-arts dans la peinture. En particulier dans la sculpture, un portrait donne l’impression de se rapprocher encore plus du modèle vivant. L’exposition jette un regard sur la collection et essaie d’instaurer un dialogue entre des bustes-portraits du 19^ème siècle et du début du 20^ème siècle. Que cela soit très varié du point de vue stylistique est prévisible ; toutefois, c’est justement cette variété qui témoigne de la vivacité de ce genre durant ces époques.

L’on peut y découvrir des visages célèbres – comme par exemple celui des artistes Hodler et Vallotton, du compositeur Mahler et du poète Rilke – à côté de célébrités aujourd’hui estompées. Certains bustes ont été exécutés par de grands sculpteurs comme Carpeaux, Rodin, Rosso, Despiau et Lehmbruck, tandis que d’autres sont l’œuvre de maîtres oubliés.

Fred Sandback: Drawings

10 mai 2014 – 27 juillet 2014

Dix ans après sa mort, l’Américain Fred Sandback (1943–2003) est considéré comme l’un des sculpteurs les plus importants de sa génération. Dès ses débuts Sandback a aussi fait des dessins, tout d’abord pour formuler sur papier ses représentations de volumes sculpturaux. Mais rapidement, il passa de la simple représentation d’éléments isolés, à la sculpture pensée par rapport à des espaces et à en sonder les possibilités sur le papier. Ces espaces existaient et n’étaient pas idéaux, et c’est justement cela qui rend l’analyse de Sandback si captivante.

Cette première rétrospective consacrée aux dessins de Sandback regroupe des œuvres réalisées sur plus de trente ans, et est complétée de sculptures.

Édouard Vuillard

24 août 2014 – 23 novembre 2014

Suite à l’acquisition, en 2010, d’une œuvre des débuts d’Édouard Vuillard, le Kunstmuseum Winterthur dispose – avec huit tableaux provenant de ses premières années de création – du plus ample groupe d’œuvres de Vuillard parmi les collections publiques en Suisse. Toutefois, l’exposition n’est pas élaborée comme une rétrospective,  mais elle se concentre sur six thèmes, qui sont présents dans la collection.

Avec la peinture du nu, Vuillard découvrit après 1900 un nouveau sujet, que l’on retrouve également dans les œuvres de ses amis Pierre Bonnard et Félix Vallotton. En comparant les œuvres des trois artistes, l’on peut clairement observer la proximité thématique et les différents modes d’expression.

En outre, la série des intérieurs avec la mère de Vuillard assise à la table, réalisée entre 1898 et 1910, permet de saisir avec force comment Vuillard transforme sa conception de l’image au moyen de ses modèles les plus importants.