«BABEL» - installation vidéo interactive
Pour l’installation vidéo interactive «BABEL», l’artiste bernois Peter Aerschmann explorera, pendant plus d’une année, avec sa caméra les grands chantiers dans le monde entier: en Chine, de nouveaux quartiers surgissent sans cesse de terre en raison de la croissance économique; à Dubaï, le plus haut gratte-ciel vient d‘être édifié et le Brésil s’est transformé, lui aussi, en l’un des plus grands chantiers du monde dans le sillage de la Coupe du monde de football de 2014 et des Jeux olympiques de 2016.
La collection d’images qui croît à chaque voyage est remaniée par l’artiste dans son atelier et assemblée comme un jeu de construction en une série d’animations pour l’installation vidéo interactive «BABEL». Il en résulte des expériences avec les images qui, sur le site Internet de la Société Suisse des Beaux-Arts, documentent le développement des projets sous la forme d’un «carnet de croquis électronique» en constante évolution. En tout, cinq animations vidéo seront ainsi réalisées et constitueront un ensemble d’œuvres sur le thème commun du chantier. L’installation vidéo interactive «BABEL» sera présentée comme travail principal dans le cadre d’une exposition.
Le récit de la construction de la tour de Babel de l’Ancien Testament n’a jamais été aussi actuel qu’aujourd’hui: à l’ère de la globalisation, des hommes des quatre coins de la terre travaillent à des projets gigantesques – des tours sont érigées à des hauteurs encore jamais égalées et le travail en réseau à l’échelon mondial fait avancer ces constructions à un rythme extrêmement rapide. Depuis le début de la crise consécutive à l’effondrement des marchés financiers globaux, bon nombre de ces gigantesques projets de construction reposent sur des bases fragiles – la frontière entre chantiers et ruines devient floue...
Comme lors de l’écroulement de la Tour de Babel, la communication jouera un rôle essentiel dans l’installation vidéo interactive à 3 canaux. Les machines, les grues et les ouvriers du chantier virtuel seront dirigés au moyen de boutons, de commandes et de capteurs installés dans la salle d’exposition. Avec des téléphones portables, il sera même possible de manœuvrer l’installation depuis l’extérieur. Mais des générateurs aléatoires influenceront la mise en scène et certains éléments du chantier seront étroitement liés aux cours de la bourse sur Internet. Ainsi, avec ces nombreux paramètres, l’homme perdra tout contrôle et les interactions seront poussées jusqu’à l’absurde sur le «chantier global».
1969 né à Fribourg, vit et travaille à Berne.
1991-1992 Hochschule für Gestaltung und Kunst à Bâle
1994-1999 Hochschule der Künste à Berne
Peter Aerschmann travaille depuis 1999 comme artiste dans le domaine des vidéos et des installations interactives.
Ses travaux sont exposés dans des galeries, festivals et musées du monde entier: National Art Museum of China (2009); Musée d’Art Moderne Luxembourg (2009); Moscow House of Photography (2009); Maison Européenne de la Photographie (2008), Paris; Berlinische Galerie - Landesmuseum für Moderne Kunst, Berlin (2008); Kunsthalle Fri-Art, Fribourg/CH (2007); The Margulies Collection at the Warehouse, Miami (2008); ZKM - Medienmuseum, Karlsruhe/D (2007); Kunstverein Freiburg/D (2006); Kunstmuseum Bern (2005); Centre pour l'image contemporaine, Genève (2002).
Il a entre autres reçu le Swiss Art Award (2002), le Prix Aeschlimann-Corti (2006) et des bourses à New York et Berlin.
Aerschmann est représenté par les galeries Anne De Villepoix à Paris et Annex14 à Berne.
arte dans l’atelier de Peter Aerschmann au PROGR à Berne, Suisse.
Voyez ici la vidéo
